Sage Sauvage : le roi triste

Au sommet d’un mât, une cigogne se tient, fière et immobile, au-dessus du tumulte de la foule. Un voyageur, attiré par sa majesté, s’approche, cherchant non pas seulement un repos, mais une vérité. En levant les yeux vers l’oiseau, il perçoit une liberté sauvage — celle qui ne se soumet pas, celle qui trace sa propre route.
Arrivé au pied du mât, les récits de la cigogne l’assaillent : Laklak, le Roi Triste, les peuples exilés qui ont traversé les dunes, et les pigeons — ces compagnons trop souvent méprisés. Mais derrière leur banalité supposée, ils incarnent l’essentiel : l’adaptation, la résistance, l’indomptable énergie de vivre, l’art de se débrouiller partout où ils se posent.
Chaque mot résonne comme une mémoire rebelle. Le pigeon, comme la cigogne, rappelle que la dignité n’a pas besoin d’or ou de gloire : elle s’éprouve dans la ténacité, dans la survie, dans la capacité à rester debout malgré les rejets.
Face à ces symboles, le voyageur se confronte à ses contradictions, à ses zones d’ombre et de lumière. Il apprend que pour devenir pleinement lui-même, il doit embrasser cette sauvagerie intérieure : libre, résistant, débrouillard. Comme un pigeon. Comme une cigogne.